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 Liban
Vue d’ensemble
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 Le Liban, doté d’une superficie de 10 452 km2 et d’une population de 4,2 millions d’habitants approximativement, est un pays montagneux. Le territoire est à 73% couvert de montagnes. De plus, une des caractéristiques du Liban est l’abondance de la ressource en eau, qui provient de sources ou de l’eau souterraine. Mais cette ressource n’est pas très bien distribuée, à cause de la concentration sur 4 mois des précipitations annuelles, et de politiques défaillantes en ce qui concerne la gestion de l’eau. Dans le pays, toute l’eau disponible provient de la pluie qui tombe à l’intérieur des frontières. C’est une exception dans cette région du monde, où les principales ressources en eau sont partagées entre plusieurs pays.
Le Liban est dans une phase de transition, en matière de gestion institutionnelle de l’eau. Une législation adoptée récemment prévoit le développement d’organisations de gestion de l’eau à l’échelle du bassin et l’adoption des principes de l’IWRM.
Les aspects institutionnels et réglementaires de la gestion de l’eau sont importants, car à l’heure actuelle, les réseaux de distribution représentent le problème le plus important du pays. Les échecs sont à la fois institutionnels et techniques. Les réseaux d’irrigation au Liban sont relativement désorganisés et les initiatives individuelles se sont multipliées, dans une concurrence pour l’accès à la ressource. De ce fait, les forages individuels et des réseaux d’irrigation clandestins sont en augmentation significative dans la plaine de la Beqaa.
Le deuxième problème à résoudre est celui de la mauvaise qualité des ressources hydriques, spécialement dans la plaine de la Beqaa où les sources principales et les eaux souterraines sont polluées.
Cette situation provient au Liban du manque de traitement des eaux usées. Celles-ci sont rejetées directement dans les cours d’eau et dans les réseaux d’irrigation, sans aucun traitement.
L’environnement social et politique doit pour le moins instituer des organisations de gestion de l’eau adéquates comprenant des représentants de tous les usagers de l’eau et respectant l’équilibre confessionnel de la Constitution du Liban.
Les cas d'étude
Cas d’étude : bassin versant du Litani supérieur
La direction de l’agriculture de la CCIAZ (Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Zahlé) est chargée de mettre en oeuvre l’esprit du projet ISIIMM dans le sud de la Beqaa, en particulier dans la zone du Canal 900, canalisation destinée seulement à l’irrigation, gérée par l’agence du fleuve Litani (Litani River Authority, LRA), responsable de tous les périmètres irrigués du sud de la Beqaa et du sud Liban.
La zone du cas d’étude ISIIMM au Liban est située dans la phase 1 du schéma du sud de la Beqaa et couvre 2000 ha, 2150 ha irriguées et 1500 ha drainées. Le fonctionnement a démarré en 2003. Le Canal 900 est parfaitement équipé et informatisé.
Des organisations d’usagers de l’eau viennent d’être créées. Les principaux problèmes pour l’utilisation de l’eau du canal étaient sa pollution et la limitation du périmètre de la zone irriguée seulement aux terres sur la gauche du canal.
L’équipe ISIIMM du Liban essaiera d’appréhender la totalité de la situation, les problèmes et les contradictions, en fonction des six axes clés définis par ISIIMM : l’axe social, agricole, institutionnel, historique, hydrologique et territorial.
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